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♣_______Page mise à jour le 31 décembre 2017 vers 02h50 TUC

Le Manuscrit trouvé à Saragosse est un roman écrit en français par Jan Nepomucen Potocki (comte et polonais, appelé habituellement Jean Potocki ), dans la dernière décennie du XVIII^ème siècle et la première du XIX^ème .

Pour diverses raisons, nous n'avons pas d'édition ne varietur, et l'histoire même du texte ressemble à un roman d'aventure, qu'il n'est pas possible de rappeler ici. Pour aller à l'essentiel, mentionnons cinq versions (dans l'ordre chronologique de leur sortie en librairie) :

• la traduction en polonais d'un original français (donné comme complet mais perdu), faite par Edmund Chojecki vers 1850 ; traduction n'est d'ailleurs pas le terme le plus exact, car Chojecki a parfois modifié ou élagué le texte (à moins qu'il ne s'agisse de spécificités propres à la version qu'il a traduite) ;
• une version établie par Roger Caillois d'après les documents sûrs dont on disposait vers 1950 (initialement disponible dans la collection Le Livre de Poche, avant son remplacement par la suivante, la couverture restant apparemment en tous points identique) ; elle comporte les quatorze premières journées et quelques Histoires supplémentaires (dont celle de la duchesse d'Avila, reprise en sous-titre de l'ensemble) ;
• une version de René Radrizzani, publiée en 1989 chez José Corti, qui (d'après l'éditeur) rassemble tous les morceaux disponibles et comble les lacunes en retraduisant en français la traduction de Chojecki ; cette version comporte soixante-six journées et un épilogue ;

• l'une dite de 1804,
• l'autre, de 1810    (les deux sont disponibles dans la collection GF chez Flammarion).

Pour caractériser et différencier ces versions, on pourra se référer
♦ à l'étude de Koïchiro Hata (disponible en téléchargement ; entrer Potocki Hata PDF dans un moteur de recherche pour en trouver le lien) ;
♦ à un article de Stéphane Le Couëdic, que l'on peut lire à cette adresse  [⇒] (sa rédaction est antérieure à la sortie de l'édition en GF, mais la transposition est facile).

Voici donc deux tableaux schématisant la construction narrative dans la version de 1804 puis celle de 1810.
NB1- Dans les états précédents de cette page, il n'était pas possible d'inclure les tableaux (qui y figuraient donc soit comme liens vers une archive à télécharger, soit comme copies d'écran) ; cette nouvelle présentation permet de les afficher normalement ; pour la version de Roger Caillois, voir la note en fin de page ;
NB2- la hauteur des lignes des tableaux n'est pas proportionnelle à la longueur du passage correspondant ; on a toutefois représenté par une ligne (de tableau) plus étroite ce qui ne correspond qu'à quelques lignes (de texte) ;
NB3- à propos de la colonne Narration
a} les passages en gris avec *** indiquent un récit dont la narration est anonyme ;
b} pour une journée donnée, le nom du narrateur ou de la narratrice est indiqué seulement la première fois, la couleur permettant d'attribuer les occurrences suivantes ;
c} un fond jaune indique le retour au premier niveau de la narration, sans qu'Alphonse soit nécessairement le locuteur ;
d} le nom des personnages y a été simplifié et uniformisé ; par exemple, le chef des Bohémiens, alias Pandesowna, est toujours désigné par Avadoro (comme il sera nommé plus tard) ;
NB4- dans les colonnes centrales, les sous-titres en majuscules droites sont ceux qui figurent dans le texte ; les autres (en miniscules et italiques) sont seulement indicatifs ; le choix entre noir et blanc ne dépend que de la couleur du fond.

A} Édition dite de 1804

B} Édition dite de 1810

C} Note sur l'édition établie par Roger Caillois

Le texte édité par R. Caillois comprend trois parties distinctes :

• 1- l'introduction ayant pour narrateur l'officier français (propre à l'édition de 1810 ) ;
• 2- les quatorze premières journées, correspondant au début du texte de l'édition de 1804 ;
• 3- diverses histoires racontées par le chef des Bohémiens (Avadoro), sans l'encadrement habituel de la division en journées présentées par Alphonse van Worden.
  NB- l'édition de 1804 en reprend le début dans l'Histoire du Pèlerin (qui occupe les trois dernières journées) tandis que les histoires du Commandeur de Toralva et de Léonore et la Duchesse d'Avila se retrouvent dans l'édition de 1810.

Le tout premier état de cette page comprenait le tableau correspondant à cette version de Roger Caillois, et lui seul, puisque ç'a été le premier créé ; mais, pour diverses raisons, il a semblé préférable de l'omettre ici.