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Oyiwen ed tanemert_______ Page mise à jour le 16 septembre 2023 vers 19h10 TUC    


Quelques remarques préalables :

Stellae...



Alors avouez que c’est râlant
D’avoir la vocation sans le talent
  […] Je peux vous passer un shampoing
Mais vous faire un tour de chant, point !
  Claude Lemesle
  Le Barbier de Belleville
  (par Serge Reggiani)

À partir d'un certain âge, nos souvenirs sont tellement entre-croisés les uns sur les autres que la chose à laquelle on pense, le livre qu'on lit, n'a presque plus d'importance. On a mis de soi-même partout, tout est fécond, tout est dangereux, et on peut faire d'aussi précieuses découvertes que dans les Pensées  de Pascal dans une réclame pour un savon.


 
 
  Marcel Proust
  Albertine disparue

Apprendre on fait comme ça et pas autrement  est plus simple qu'apprendre
en général, on fait comme ça, mais sinon on peut faire comme ceci ou encore comme cela .


   fvsch
  Forum Alsacréations
À quoi bon se redire les rêves de l'enfance,
À quoi bon se redire les illusions perdues ?
Quand viendra ce jour-là, nous partirons ensemble,
À jamais retrouvés, à jamais reconnus.

 
   Barbara
  Sans Bagage
(aux hirondelles)
_[…] ascolto voi parlar tra voi
__nella vostra lingua di gitane,
_una lingua che più non si sa.

_[…] je vous écoute parler entre vous
__dans votre langue de gitanes,
_une langue maintenant oubliée.

  Giovanni Pascoli
  Addio !
  dans Canti di Castelvecchio

À son chat qui batifolait avec une souris, Catulle a dit : « Si tu l'as, tue-la ! » mais il capitula et se tut là.


  Les Inaboutis
A veces combate despiadado,
A veces baile,
A veces… nada.
Tantôt un combat sans merci,
tantôt de la danse,
tantôt… rien.

  Lhassa
  La frontera
Avec le grand pinceau du temps
Et la palette de mon désespoir
Avec la toile que me tend
Le grand absent des reposoirs
  Je peins ma vie comme je peux
Je peins ma vie comme elle vient
Excusez-moi du peu
___Je peins !

  Claude Lemesle
  Et moi, je peins ma vie
  (par Serge Reggiani)
Bien sûr, nous sommes du temps et savons le voyage,
mais l'âtre et le feu n'éclairent plus le vagabond ;
ce fut la mort tonnante et la ronce au village
puis l'ortie brûlante au seuil de la maison.
___Que reviennent les vents de toute miséricorde
___et dans leurs plis, l'étoile du pardon.

 
 
 
  Glenmor
  Apocalypse

Cependant, son cou portoit l’empreinte du sang, la cicatrice triangulaire d’un fer de lance, la marque de la blessure qui me ravit Polémon au siège de Corinthe, quand ce fidèle ami se précipita sur mon cœur, au-devant de la rage effrénée du soldat déja victorieux, mais jaloux de donner au champ de bataille un cadavre de plus. C’étoit ce Polémon que j’avois si long-temps pleuré, et qui revient toujours dans mon sommeil me rappeler avec un baiser froid que nous devons nous retrouver dans l’immortelle vie de la mort.


 
 
 
  Charles Nodier
  Contes fantastiques
    Smarra
Ce soir, tout est beau dans Paris.
Seul et veillant comme un prophète,
mon Cœur éclate de tendresse
et les Marronniers ont fleuri.

  Jehan-Rictus
  Conseils
  dans Le Cœur populaire

___C'est nous, les Zoulous, qu'on va réanimer la langue française !
  Raphaël Confiant
  La Savane des pétrifications

___C'est pourtant en évitant la familiarité que nous savons être fiers sans orgueil et respectueux avec noblesse.
  Jan Potocki
  Le Manuscrit trouvé
    à Saragosse

C'est si bon de se dire Que je suis donc bête !  – C'est l'espoir de l'être un peu moins, qui se lève, et la vie est pleine de surprises. Voilà une jouissance que les gens totalement intelligents ne connaissent pas.


  Christiane Rochefort
  C'est bizarre l'écriture
Ce tango poignardé que la cellule écoute,
___Ce tango des adieux.
Est-ce toi monseigneur sur cet air radieux ?
Ton âme aura coupé par de secrètes routes
___Pour échapper aux dieux.

 
 
  Jean Genet
  Marche funèbre, II
— Ce trouble voluptueux, ces délices presque mortelles qui me saisissent auprès de vous, Belkiss, je ne les connoissois pas auprès de la Fée aux Miettes !
— Oh! que cela ne t’étonne pas, dit-elle, c’est que la nuit, tous les chats sont gris.
  Charles Nodier
  Contes fantastiques
  La Fée aux Miettes 

Chaque individu reste une île. Une île courtoise, qui se laisse accoster
mais pas envahir.

  Philippe Delerme
  Le trottoir au soleil
Comme le disait la Mistinguett
Je suis comme le Bon Dieu m'a faite
Et c'est très bien comme ça
  Pascal Sevran
  Comme le disait la Mistinguett
  (par Dalida)

Corbillard de mon sommeil, isolé, maison de berger de ma niaiserie, le véhicule vire sur le gazon de la grande route effacée ; et dans un défaut en haut de la glace de droite, tournoient les blêmes figures lunaires, feuilles, seins.


  Arthur Rimbaud
  Illuminations

Criblé de dettes, poursuivi jusqu’à l’outrance par ses créanciers, ce sourdaud, terreur des mastroquets qui s’écroulent sous le crédit, papillonnait avec ses lunettes en fil d’archal, roucoulait, se pavanait, mamourait, tout godichon, et en dépit de ses cheveux qui prenaient la fuite, trouvait encore des jeunesses qui s’essayaient à rallumer au feu rose de leurs lèvres les tisons brûlés de la sienne.


 
 
  Joris Karl Huysmans
  Les Sœurs Vatard

Dans les personnes que nous aimons, il y a, immanent à elles, un certain rêve que nous ne savons pas toujours discerner mais que nous poursuivons. […] Du reste, justement à cause de cet individuel auquel on s'acharne, les amours pour les personnes sont déjà un peu des aberrations.


 
  Marcel Proust
  Le Temps retrouvé

De sorte que, du faux jugement de l'intelligence, laquelle n'entre en jeu que quand on cesse de s'intéresser, sortiront définis des caractères stables de jeunes filles, lesquels ne nous apprendront pas plus que les surprenants visages apparus chaque jour quand, dans la vitesse étourdissante de notre attente, nos amies se présentaient tous les jours, toutes les semaines, trop différentes pour nous permettre, la course ne s'arrêtant pas, de classer, de donner des rangs.


 
 
 
  Marcel Proust
  La Prisonnière
Divague ma Folie, enfante pour ma joie
Un consolant enfer peuplé de beaux soldats
Nus jusqu'à la ceinture, et des frocs résédas
Tire ces lourdes fleurs dont l'odeur me foudroie.

 
  Jean Genet
  Le Condamné à mort
(le mot de la fin de Simon, le chasseur d'écureuils)
___Ef man kin git all wuh e try fuh git, him oughtuh tengkful !___Si un homme obtient tout ce qu'il a essayé d'obtenir, il doit dire merci !
  Ambrose E.Gonzales
  The Black Border

¡El pueblo unido jamás será vencido!Uni, le peuple ne sera jamais vaincu !

  Sergio Ortega
(à propos d'Odette de Crécy, devenue Mme  Swann puis de Forcheville, pour finir dernière maîtresse du prince de Guermantes)
___Elle était médiocre dans ce rôle comme dans tous les autres. Non pas que la vie ne lui en eût souvent donné de beaux, mais elle ne savait pas les jouer.

 
  Marcel Proust
  Le Temps retrouvé

Enfants des corridors,
Enfants des courants d'air,
  Le monde nous a foutus dehors,
La vie nous a foutus en l'air.
  Jacques Prévert
  La belle vie
  dans Spectacle 
Estava la mar en kalma,                 
la luna estava kresida.
  Moro ke en tal sinyo nase
no deve dezir mentira.
La mer était au repos,                     
la lune étincelait.
  Le Maure qui est né sous un tel signe
ne saurait aimer le mensonge.
  Anonyme du XVème s.
  Abenamar
Et c'est devant moi qu'on apporte
Enchaînés, implorants, mutilés et saigneux
Vos pareils, tous vos pareils, beaux messieurs !
  André Mauprey
  La Fiancée du Pirate
  d'après Bertolt Brecht

Et là-haut les oiseaux
Qui nous voient tout petit, si petits
  Tournent, tournent sur nous
Et crient : Au fou ! au fou !
  Raymond Asso
  Tout fout le camp
  (par Damia)

fl  bpwn  kl  lxr  psPour toutes les vieilles vaches fatiguées, rien que la paix.

  Les Inaboutis 
Fils de pécore et de minus, fils de pécore et de minus,
Ris pas de la pauvre Vénus, ris pas de la pauvre Vénus, 
La pauvre vieille casserole, parole, parole,
La pauvre vieille casserole.

 
  Georges Brassens
  La Complainte des filles de joie

Freux, mon frère

  Les Inaboutis

___Il apprit qu'il ne suffisait pas de vouloir faire le bien et qu'il fallait encore
savoir le faire.
  Jan Potocki
  Le Manuscrit trouvé
    à Saragosse
(à propos d'un contrôleur d'omnibus pour lequel le baron de Charlus néglige les appels de la princesse de Guermantes)
___Il est commun que des êtres laids aux yeux de presque tout le monde excitent des amours inexplicables.

  Marcel Proust
  (passage retiré de
     Sodome et Gomorrhe II )

Il était un nègre de haut parage, doté de toutes les qualités humaines reconnues par la civilisation judéo-christiano-musulmane, et notamment de la principale d'entre elles, la compassion, que cette dernière n'avait eu cesse de manifester tout au long des siècles passés. Disons de la Saint-Barthélémy jusqu'à l'Holocauste en passant par l'extermination des Amérindiens et la Traite des nègres.


 
 
  Raphaël Confiant
  La Savane des pétrifications
Il faut vivre partout, dans la boue et le rêve,
En aimant à la fois et le rêve et la boue […]
Je veux la chair joyeuse et qui lit tous les livres
Du poète au polar, de la Bible à Vermot […]
Jamais ce qui éteint, jamais ce qui dégoûte ;
Toujours, toujours, toujours ce qui fait avancer.
Il faut boire ses jours, un à un, goutte à goutte,
Et ne trouver de l'or que pour le dépenser.

 
 
 
 
  Claude Lemesle
  Il faut vivre
  (par Serge Reggiani)

Ils sont tellement radins qu'ils empruntent les escaliers sans leur prêter la moindre attention.


  Les Inaboutis

Il va au vice comme le pourceau à la truffe, et le renifle avec bonheur ; le fumet des déchéances l’enivre; il les comprend toutes et les aime compliquées et profondes. C’est un voyeur… d’âmes malpropres.


  Jean Lorrain
  Monsieur de Phocas

Il y a des énigmes dans ta vie ; mais qu’est-ce que la vie elle-même,
si ce n’est une énigme ?
 

  Charles Nodier
  Contes fantastiques
    La Fée aux Miettes

Il y avait une fois, dans Bagdad, un Calife et son Vizir... Un jour, le Vizir arriva devant le Calife, pâle et tremblant : « Pardonne mon épouvante, Lumière des Croyants, mais devant le palais, une femme m'a heurté dans la foule. Je me suis retourné, et cette femme au teint pâle, aux cheveux sombres, à la gorge voilée par une écharpe rouge était la Mort. Et en me voyant, elle a fait un geste vers moi. [...] Puisque la Mort me cherche ici, Seigneur, permets-moi de fuir me cacher loin d'ici, à Samarcande. En me hâtant, j'y serai avant ce soir ». Sur quoi, il s'éloigna au grand galop de son cheval, et disparut dans un nuage de poussière vers Samarcande. Le Calife sortit alors de son palais, et lui aussi rencontra la Mort : « Pourquoi avoir effrayé mon Vizir qui est jeune et bien portant ? » demanda-t-il. Et la Mort répondit : « Je n'ai pas voulu l'effrayer, mais en le voyant dans Bagdad, j'ai eu un geste de surprise, car je l'attends ce soir, à Samarcande. ».
___On pourra trouver une version plus complète de ce récit dans la traduction d'un texte du poète persan Farid ud-Dîn Attar, qui peut être lue, écoutée et/ou téléchargée en cherchant  Samarkand
dans cette page  [⇒] du site Metafora.ch



 
 
 
 
 
 
 
 
 
    Jacques Deval
  Ce soir à Samarcande
 
 
 

___It's one of life's tragedies that huge effort doesn't equal huge success.
___C'est l'une des tragédies de la vie qu'un immense effort n'est pas synonyme d'une immense réussite.
  Elmar Vogt
  (commentaire sur son blog)

J'ai déchiré mes illusions aux ronces du temps.

  Les Inaboutis

Je l'avais déjà vu, ce peuple de l’Abîme : j’avais traversé ses ghettos, et croyais le connaître ; mais il me semblait aujourd’hui que je le voyais pour la première fois. Sa muette apathie s’était évanouie ; il représentait à cette heure une force fascinatrice et redoutable, un flot qui s’enflait en lames de colère visible, en vagues grondantes et hurlantes, un troupeau de carnivores humains ivres de l’alcool pillé dans les magasins, ivres de haine, ivres de la soif du sang : hommes en haillons, femmes en guenilles, enfants en loques ; êtres d’une intelligence obscure et féroce, sur les traits desquels s’était effacé tout ce qu'il y a de divin et imprimé tout ce qu’il y a de démoniaque dans l’homme : des singes et des tigres ; des poitrinaires émaciés et d’énormes bêtes poilues ; des visages anémiés dont tout le suc avait été pompé par une société vampire, et des figures bouffies de bestialité et de vice ; des mégères flétries et des patriarches barbus à têtes de morts ; une jeunesse corrompue et une vieillesse pourrie ; faces de démons, asymétriques et torves, corps déformés par les ravages de la maladie et les affres d’une éternelle famine ; rebut et écume de la vie, hordes vociférantes, épileptiques, enragées, diaboliques !


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   Jack London
  The Iron Heel
     (traduction de Louis Postif)

Je livrai ma tête au sabre si tranchant et si glacé de l'officier de la mort. […] Je ne fus tiré de cette angoisse que par une commotion terrible : ma tête étoit tombée ; elle avoit roulé, rebondi sur le hideux parvis de l'échafaud, et, prête à descendre toute meurtrie entre les mains des enfants, des jolis enfants de Larisse, qui se jouent avec des têtes de morts, elle s'étoit rattachée à une planche saillante en la mordant avec ces dents de fer que la rage prête à l'agonie.


 
 
  Charles Nodier
  Contes fantastiques
    Smarra
Je n'ai pas fait de rondes   
À jouer au cerceau.
Moi, je suis de ce monde
Où l’on se fout à l’eau.

Gribouille
   Les Rondes
Je ne distingue plus
Jésus-Christ de Bacchus,   
La Vierge de Vénus,
   Le jour de la nuit, l'une
De l'autre blonde et brune,
Et mon cul de la lune !
  Raoul Ponchon
    publié dans
  La République des Lettres

J'en étais arrivé à la conclusion suivante : mieux valait se noyer dans les mots que dans l’eau !

  Corinne Girard
  Drôle de zèbre

La liberté d'aimer ou de haïr Dieu est l'ultime don de Dieu, que nul
ne peut enlever à l'homme.

  Cheikh Hamidou Kane
  L'Aventure ambiguë

Là-dessus le temps est passé
Quand j'avais le dos tourné.
  Claude Lemesle
  L'Italien
  (par Serge Reggiani)
Laisse donc les ans s'épuiser.
Que de larmes pour un baiser !
Que d'épines pour une rose !
   Le temps qui s'écoule fait bien,
Et mourir ne doit être rien,
Puisque vivre est si peu de chose.
  François Coppée
    publié dans
  La République des Lettres

La Mort – la Mort dont je te parle – n'est pas celle qui suivra ta chute, mais celle qui précède ton apparition sur le fil. C'est avant de l'escalader que tu meurs.

  Jean Genet
  Le Funambule

L'argentier, encore plus ému que tous les autres, lui baisait avec respect
le bord tout effrangé de sa cuculle.

  Alphonse Daudet
  L'élixir du Révérend Père Gaucher
La route est noire
À perte de vue,
  Je fais trois pas…
La route n'est plus.
  Lhassa
  La Marée haute
La tête haute
Quitte à me la faire couper
  La tête haute
J'ai décidé de m'en aller
Vers d'autres côtés
 
  Mathieu Rosaz
  La Tête haute

___Le soleil avait soufflé sa chandelle, la nuit serait longue.
  Émile Zola
  L'Assommoir  - chapitre XII

___Le spectacle des foules du dimanche est bien fait pour troubler et même anéantir à jamais toute disposition humanitaire.
  Nicole Vedrès
  Suite parisienne
___« Deux partout »

Le temps d'apprendre à vivre, il est déjà trop tard.
  Louis Aragon
  La Diane française
Le Temps est un tailleur faisant toujours un trou,
Il déchire sans cesse et jamais ne recoud.
  Xavier Forneret
  Vapeurs | Ni vers ni prose

Le toit de nos pères, privé de la présence de ses maîtres, l'était aussi d'une partie de ses tuiles si bien qu'il pleuvait dans les chambres autant que dans la cour, avec la différence que le pavé de la cour séchait très promptement, au lieu que l'eau avait fait dans les chambres des mares qui ne séchaient jamais. […]  Cependant son premier soin fut de placer à sec le lit de son épouse […] Mon père s'établit de l'autre côté du salon sur des tables jointes par des planches et, de son lit à celui de ma mère, on pratiqua une jetée fortifiée […] Cet ouvrage fut achevé le jour même de notre arrivée au château, et je suis venu au monde neuf mois après, jour pour jour.


 
 
 
 
    Jan Potocki
  Le Manuscrit trouvé
      à Saragosse

___Les vrais paradis sont les paradis qu'on a perdus.
  Marcel Proust
  Le Temps retrouvé

Leur programme était pas le mien, il était plein de réponses à des questions que je ne me posais pas.

  Christiane Rochefort
  Printemps au parking

Life is like a tree, so let it grow.La vie est comme un arbre ; alors, qu'elle grandisse ! (ou laissez-la grandir  ?)

  Smooth
Life's but a walking shadow, a poor player
That struts and frets his hour upon the stage
And then is heard no more: it is a tale
Told by an idiot, full of sound and fury,
Signifying nothing.
La vie n'est qu'une ombre qui passe, un pauvre acteur
Qui parade et ronge son heure sur les planches
Et puis n'est plus que silence ; c'est un conte
Dit par un idiot, plein de bruit et de fureur,
Et qui ne veut rien dire.

 
 
    William Shakespeare
  Macbeth  (acte V, scène 5)
___Longtemps, je me suis couché de bonne heure.
__________[…/…]
_______________tant de jours sont venus se placer – dans le Temps.

  Marcel Proust
  À la Recherche du Temps perdu
Mais avant de fermer la porte,___ Qu'on me laisse le temps d'en rire
_____________________________Le temps d'essayer d'en sourire…
  Anne Vanderlove
  Ballade en novembre

Mais des êtres de malheur aux robes chagrines assaillirent la haute condition du monarque (ah! notre deuil : car jamais lendemain ne fera luire d’aube sur ce désolé !) et, tout autour de sa maison, la gloire qui s’empourprait et fleurissait n’est qu’une histoire obscurément rappelée des vieux temps ensevelis.


  Edgar Allan Poe
  Poems  The Haunted Palace
(trad. de Stéphane Mallarmé)
Mais la question qui me tracasse
En te regardant :
  Est-ce que tu seras plus dégueulasse
Mort que vivant ?
  Louis-Ferdinand Céline
  Règlement
Mais lui il s'en fout bien,
Mais lui il dort tranquille
  Il n'a besoin de rien
Il a trouvé son île.
  Michel Jouveaux
  Il pleut sur Bruxelles
  (par Dalida)
Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tête,
Je passe, et, refroidi sous ce soleil joyeux,
Je m'en irai bientôt, au milieu de la fête,
Sans que rien manque au monde immense et radieux !

  Victor Hugo
  Soleils couchants
  dans  Les Feuilles d'automne

Mais si tes fesses sont au caca,
Tu auras des idées merdeuses.
  Jehan-Rictus
  Conseils
  dans Le Cœur populaire
Ma liberté, longtemps je t'ai gardée,
Comme une perle rare,
  Ma liberté, c'est toi qui m'as aidé
à larguer les amarres.

  Georges Moustaki
  Ma liberté
Manquant à la pudeur la plus élémentaire,
Dois-je, pour les besoins de la cause publicitaire,
Divulguer avec qui, et dans quelle position
Je plonge dans le stupre et la fornication ?

 
  Georges Brassens
  Les Trompettes de la renommée
Marquise, vous souvenez-vous
Du menuet que nous dansâmes ?
  François Coppée
  Le Cahier rouge
___Ma vie était aussi éteinte que ma peau était noire. Au collège, j’étais plus transparent que transparent. « Peut-être que mon père était vitrier ». « Mdr», avait répondu P’tit Prince à ma mauvaise blague. « Humour noir », avait-il réussi à articuler entre deux couinements hilarants. Désolé, mais je n’ai pas pu m’empêcher de reparler de l'illustre inconnu qui ne me servait pas de père.

 
 
  Corinne Girard
  Drôle de zèbre
Mon sang généreux et tiède est une onde
Où bat le pouls d’un peuple incréé, mais réel :
Toujours agité du désir d’un monde,
Il éteindrait les feux de ton enfer cruel.
Je suis l'homme ! humain par ma chair entière
Et par ma splendeur d’âme nue et fière,
Et depuis ma nuit tiéde au giron maternel
Jusqu’au retour fécond de mon corps en poussière.

 
 
 
 
   Jack London
  The Iron Heel
     ((traduction de Louis Postif)
Nous, on est les pauvres petits fan-fans,
les petits flaupés, les petits fourbus,
les petits fou-fous, les petits fantômes,
qui z'ont soupé du méquier de môme,
qui n'en reviennent pas… et reviendront plus.

  Jehan-Rictus
  Farandole des pauv's
        'tits fan-fans morts
  dans Le Cœur populaire
On a passé la nuit à refaire le monde,
Et la nuit passée, rien n'avait changé.
  Patxi Garat
  Refaire le monde
On est mille contre mille
À se croire les plus forts
  Mais à l'heure imbécile
Où ça fait deux mille morts
On se retrouve seul.
  Jacques Brel
  Seul
 

On se croit mèche, on n'est que suif.
  Jacques Brel
  Voir un ami pleurer
 On voit que ce Claudius Éthal en avait de joyeuses.
 
  Jean Lorrain
  Monsieur de Phocas
 Où crois-tu que va le blanc quand fond la neige ?
 
  Emmanuelle Favier
  Le Courage qu'il faut aux rivières
 
Pardonner, cela revient parfois à s'accepter tel qu'on est.
 
  Jón Kalman Stefánsson
   (trad. par Paul-Henri Tisseau)
  Ton absence n'est que ténèbres
– Parlez-vous d’autres langues ?
–L’allemand, l’italien, le français et l’hébreu.
–L’hébreu ? Vous êtes juif ?
–Non, mais un de mes copains de collège l’était et il me l’a appris
___pendant les cours de chimie.

 
  Jeffrey Archer
  Best Kept Secret
(trad. par Georges-Michel Sarotte)
Pour la guerre, elle n'est pas prête
Pour le pouvoir, n'est pas douée.
  Danielle Messia
  De la main gauche
– Puis-je caresser l'espoir d'obtenir un jour une réponse ?
– Caresse, mon ami, caresse.

  Les Inaboutis

Quand la porte s'ouvrit…___– mais où avais-je la tête ?

  Les Inaboutis
Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris ; [...]
Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement [...]

 
 
 
  Charles Baudelaire
  Les Fleurs du mal

Quand on a des Habitudes, on n'a pas des Idées.
  Christiane Rochefort
  Printemps au parking
Quand… quand mon arbre n'aura plus l'air
D'un arbre, de rien, plus que l'air d'un air,
J'écrirai ma chanson d'hiver.
  Alain Féral
  Quand mon arbre
  (par Les Enfants terribles)
Que la vie serait belle en toutes circonstances
Si vous n'aviez tiré du néant ces jobards,
Preuve peut-être bien de votre inexistence :
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part.

  Georges Brassens
  Les gens qui sont nés
___quelque part

Qu'est-ce qui s'efface de l'univers quand périt un individu ? Je n'hésiterai pas à dire que, s'agissant de ces problèmes, j'aurai traversé l'existence dans un état d'incompréhension effarée.

  Jean Rostand
  Ce que je crois
  cité par Nicole Vedrès

Que voulez-vous, je m'entête affreusement à adorer la liberté libre et…
un tas de choses que « ça fait pitié », n'est-ce pas ?

  Arthur Rimbaud
  Correspondance

Reculer cet inconnaissable qu'est pour nous, quand nous cherchons effectivement à nous la représenter, la vie réelle d'une autre personne.

  Marcel Proust
  La Prisonnière

Ses grands yeux, quand il les ramena sur moi, m’étonnèrent par je ne sais quelle transparence humide et bleue qui baignoit un disque d’ébéne où le feu du regard s’étoit assoupi, et ma monomanie poétique vint me rappeler l’atmosphère d’azur livide où plonge un astre éclipsé. Enfin, pour m’expliquer plus clairement, et j’aurois peut-étre dû commencer par là, ce qui seroit arrivé infailliblement si j’étois maître de me défendre de l’invasion de la métaphore et du despotisme de la phrase, je vous dirai en langue vulgaire que c’étoit un fort beau garçon, qui avoit les yeux, les sourcils et les cheveux noirs comme du jais.

Quand il passa ses doigts forts et sa main musclée, mais d’un blanc pur et joli comme l’ivoire, dans les touffes de sa chevelure, je les vis étinceler de bagues, de rubis et de bracelets de diamants […].


 
 
 
 
 
 
 
   Charles Nodier
  Contes fantastiques
      La Fée aux Miettes
Si c'est peu, si c'est rien
Qu'ils décident eux-mêmes
Je n'espère plus rien
Mais je m'en vais sereine,
___Mais je m'en vais sereine
  Sur un long voilier noir
La mort pour équipage
Demain, c'est l'au revoir
Je quitte vos rivages,
___Je quitte vos rivages.

 
 
  Barbara
  À mourir pour mourir

Suceurs de brûle-gueule ou baiseurs du cigare.
  Arthur Rimbaud
  Vieux Coppées
Sur un fil blanc traîne un clown blanc…
Mais on l'a peut-être oublié,
Sur un fil bleu passe une femme bleue,
Qui vient peut-être le chercher…

  Alain Féral
  Sur un fil blanc
  (par Les Enfants terribles)
There is no way to stop
Anywhere on this road.
Il n'y a pas moyen de s'arrêter
Où que ce soit sur cette route.
  Lhassa
  Anywhere on this road

3 x 3 = 4,5
_______c'est une demi-vérité.

  Philippe Geluck
  Le Chat

« Trop tard, trop tard », c'est le croassement ordinaire du destin en réponse
au triste « never more  » de l'expérience…

  Jean Lorrain
  Monsieur de Phocas
(question du juge_____________— Where's your residence?
  et réponse de Patty Wineglass)_ _— 'E yent come teday, suh.
(question du juge_____________— Où est votre résidence ?
  et réponse de Patty Wineglass)_ _ — Elle n'a pas pu venir aujourd'hui, monsieur.
  Ambrose E. Gonzales
  The Black Border

... et screae


Au milieu du gris bleu des jets d'eau, c'étaient non plus des nymphes et des dieux, mais des démons à visage de nègre qui vous fixaient de leurs yeux blancs.

  Jean Lorrain
  Monsieur de Phocas
Dieu regarde et essuie sa jumelle virile,
Il se la cloue à l'œil ; mais comme elle est fragile.
  Xavier Fourneret
  Vapeurs | Ni vers ni prose
Le narrateur vient de recevoir un témoignage le persuadant qu'Albertine (sa quasi-fiancée, qui vient de trouver la mort dans un accident) était lesbienne ; ainsi, pour lui, le doute n'était plus permis :
elle n'appartenait pas à l'humanité commune, mais à une race étrange qui s'y mêle, s'y cache et ne s'y fond jamais.

 
  Marcel Proust
  Albertine disparue
(le narrateur regarde Albertine, endormie dans sa chambre)
___Elle s'était réfugiée, enclose, résumée dans son corps. En la tenant sous mon regard, dans mes mains, j'avais cette impression de la posséder tout entière que je n'avais pas quand elle était réveillée. Sa vie m'était soumise […]

 
  Marcel Proust
  La Prisonnière

Il rapprocha son siège et, le sang aux joues, les mains tremblantes, brusquement il la troussa. Elle eut une lueur à ce moment. Elle se débattit criant :
— Je ne veux pas, moi! laisse-moi !
___Il la lâcha, honteux de sa violence, et la supplia de lui pardonner, ne se doutant point qu’attisée comme elle était, elle se serait elle-même offerte, s'il avait seulement fait mine de vouloir la reprendre.


 
 
 
  Joris Karl Huysmans
  Les Sœurs Vatard
(le narrateur, à propos d'une jeune fille croisée à Venise, qu'il songe à emmener à Paris avec lui)
___La beauté de ses dix-sept ans était si noble, si radieuse, que c'était un vrai Titien à acquérir avant de s'en aller.

  Marcel Proust
  Albertine disparue
Mais je ne sache pas que ça profite à ces drôles
De jouer le jeu de l'amour en inversant les rôles,
Que ça confère à leur gloire une once de plus-value.
Le crime pédérastique aujourd'hui ne paie plus.

 
  Georges Brassens
  Les Trompettes de la renommée

Le mal qui menace notre société, ce n'est pas le terrorisme mais le libéralisme. […]  Le mariage contre-nature est l'apothéose du nouveau droit car il légalise un mode de vie stérile pour la société. Il ne s'agit pas de tendre à un bien commun mais de servir l'individu jusque dans ses ultimes turpitudes.


  Thierry Gaudray,
  de Croix (59), in
  Le Carillon du Nord
Les années passent, les idées fixes restent (c'est d'ailleurs à cela qu'on les reconnaît, comme aurait dit Michel Audiard) ; l'inventaire  a seulement enflé :
__Féminisme, repentance, promotion de l’homosexualité très sérieusement siglée « LGBTQIA+ », dictature sous prétexte sanitaire, union libre, contraception, PMA, immigrationisme, écologisme radical, dévergondage vestimentaire, anti-spécisme, idéologie du genre, mixité scolaire, décolonialisme et autres folies en apparence si diverses ne sont que quelques-uns des rejetons lointains des Lumières, triomphantes depuis la Révolution de 1789.
Mais l'auteur chasse aussi sur les terres des hérauts de la mâlitude (voir plus bas) :
__Qu’elles [les mamans]  aient du respect et de l’admiration pour l’autorité de leur mari afin qu’il soit encouragé et non tenté de démissionner de son poste. La masculinité est trop rare pour qu’on la gâche ! […]
__L'un des premiers axes pour retrouver « la discipline » qui conduit sur la « voie de la vie » serait de reviriliser les hommes, chefs naturels dans l'ordre de la Cité et de la famille.
Revirilisons donc. À fond.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  Abbé Gabin Hachette, in
  LE SERVITEUR D'AMIENS  - N° 8
  (page 3)
Trois extraits de ses réponses :
  • The radical feminism which has assaulted the Church and society since
    the 1960s has left men very marginalized.
    Le féminisme radical qui a assailli l'Église et la société depuis les années 60
    a fait des hommes des marginaux.
  • The introduction of girl servers also led many boys to abandon altar service.L'arrivée de filles servant la messe a aussi conduit nombre de garçons à abandonner le service de l'autel.
  • There was a period of time when men who were feminized and confused
    about their own sexual identity had entered the priesthood; sadly some of
    these disordered men sexually abused minors.
    Il y a eu un temps où des hommes qui étaient féminisés et désorientés quant à leur propre identité sexuelle sont devenus prêtres ; hélas ! certains de ces hommes désaxés ont abusé sexuellement de mineurs.
Un autre extrait, tiré d'une des questions de l'intervieweur :
  • Men think that the Mass is feminized and they don't really understand
    the powerful manliness of the Mass.
    Les hommes pensent que la Messe est devenue une affaire de femme,
    et ils ignorent la puissante masculinité de la Messe.
Et (en faisant preuve d'une mauvaise foi certaine), deux phrases du cardinal qui, tirées de leur contexte, peuvent sembler audacieuses en pareil lieu :
  • I'd advise priests to give special attention to men.Je conseillerais aux prêtres d'accorder une attention particulière aux hommes.
  • Young boys don't want to do things with girls. It's just natural.Les jeunes garçons refusent de faire des choses avec des filles. C'est naturel, voilà tout.

 
 
  Raymond Burke
  entretien du 5 janvier 2015
  avec
  Matthew J. Christoff, du
  New Emangelization (*)Project
 
 
  (*) Mot-valise créé à partir de
  Evangelization  et Man.Adamgélisation , peut-être…
 
  L'ensemble de l'entretien
   se trouve à cette adresse  [⇒].

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